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Le petit monde de Coquelicot
16 décembre 2021

Rafle du 16 décembre 1943 à Billom

Ce matin, à Billom, commémoration de la rafle du 16 décembre 1943.
Plus de 200 arrestations, 112 déportés et 45 morts ce jour-là.
Les 45 noms des morts pour la France ont été énoncés par les collégiens du collège du Beffroi.
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"Le 16 décembre 1943, 2000 soldats allemands ont détruit le réseau de l'armée secrète installée à Billom dans le Puy-de-Dôme. 45 résistants furent fusillés, d'autres déportés. Un livre a été publié en 2013, recueillant les souvenirs des témoins encore vivants.
En 1943 Raymond Dutheil a dix huit ans. Il travaille chez Pottier, une scierie située à l'entrée de la commune de Billom. C’est aussi un foyer de résistance. Très bien renseignées, les troupes allemandes investissent l'usine le 16 décembre. L'opération regroupe près de 2000 soldats allemands, commandés par le numéro 2 de la Gestapo, Hugo Geissler.
En fin de journée, Raymond Dutheil est relâché. Mais son ami Etienne Noël, un refugié de l'est de la France arrivé à Billom en 1940, a été déporté. Soixante dix ans plus tard, Raymond n'a rien oublié de cette journée: " Etienne venait de se fiancer avec une jeune fille de 21 ans. On ne l'a jamais revu. "
François Pradier, alors maire du village de Saint-Julien-de-Coppel était chargé de ravitailler le maquis. Le 16 décembre, il est arrêté à son domicile. Sa fille Odette a neuf ans. Elle se souvient de cette arrestation : "Face aux Allemands, il a demandé son manteau, il est sorti. Mais n’est jamais revenu." François Pradier est fusillé le 20 décembre 1943 au stand de tir du 92 éme RI à Clermont-Ferrand.
Un livre publié par Manuel Rispal relate l’histoire tragique de la rafle de Billom qui a fait une cinquantaine de victimes: "Sur le canton de Billom, il y avait 230 hommes armés capables de combattre l’armée allemande. La Gestapo avait pour objectif de les empêcher de se regrouper et de les capturer."
A Billom, le souvenir de la rafle reste vivace comme en a témoigné Odette Troubat : "Ces personnes furent tuées pour avoir tenté d’aider d’autres résistants ou fugitifs, ou tout simplement pour avoir possédé 1 poste de transmission radio. Des gestes simples et des risques pour la sauvegarde de nos valeurs : liberté, égalité, fraternité. Leur exemple est aujourd’hui la raison de notre fierté. Ils conservent la même acuité, la même proximité pour ceux qui les ont connus et vécus que s’il s’agissait d’un évènement récent."
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