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Le petit monde de Coquelicot
20 octobre 2023

Culture de la canneberge (cranberrie)

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Nous sommes rentrés le 16 octobre de 18 jours au Québec, notre dernier grand voyage car je suis trop fatiguée à présent pour ces périples.

Nous sommes allés au Centre d'interprétation de la canneberge et, suite à certaines questions de mes amis, j'ai trouvé un site qui explique très bien la culture des canneberges.

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La canneberge : une culture pérenne

La canneberge est une plante indigène de la famille des éricacées. Elle est vivace et elle pousse dans des sols qui sont pauvres en phosphore. Les plants ont une longue durée de vie et nous pouvons retrouver des plants centenaires aux États-Unis.

Aujourd’hui, nous cultivons la canneberge dans des sols sableux, car ils permettent un meilleur drainage. Il faut compter trois ans entre l’implantation et l’obtention d’une véritable récolte de canneberges. La maturité des champs est atteinte après cinq ans. La plante est ligneuse et rampante et elle forme des stolons à partir desquels poussent des bourgeons qui fleurissent au début de l’été pour ensuite donner des fruits. Ces derniers arrivent à maturité vers la fin septembre, début octobre pour être récoltés par la suite. Les stolons peuvent atteindre jusqu’à 30 cm de hauteur et ils forment les bourgeons à l’automne, d’où l’importance de préserver les plants des grands froids en hiver. 

En hiver

Lorsque la température atteint en moyenne de - 8 °C, il est nécessaire de protéger les bourgeons qui sont déjà formés pour la saison suivante. Or dès la mi-décembre, c’est la période de glaciation qui consiste à inonder les champs pour y recouvrir les plants d’une couche de glace protectrice d’une épaisseur d’environ six (6) pouces au-dessus de la plante afin de protéger les plants des froids rigoureux et des périodes de gels et de dégels qui surviennent de plus en plus fréquemment.

Tous les trois ou quatre ans, les producteurs réalisent ce que nous appelons le sablage qui consiste à l'épandage d'une mince couche de sable dans les champs. À la fonte des neiges, le sable tombe au sol et ses nutriments régénèrent le plant. Le sablage permet également de contrôler les mauvaises herbes et les insectes nuisibles. Cette pratique culturale se déroule généralement de janvier à mars.

Au printemps

À l'arrivée du printemps, l'eau est retirée des champs et elle est entreposée dans les réservoirs. La réinstallation des gicleurs permet d'arroser les plants lorsque surviennent des périodes de gels encore fréquentes au cours de cette saison. Les bourgeons et les fleurs peuvent être gravement affectés par les gelées printanières : mortalité des bourgeons ou tombées des fleurs. L'inondation printanière a un effet bénéfique pour lutter contre certains insectes ravageurs de la canneberge.

Aux mois de mai et de juin, les producteurs fertilisent leurs champs de façon à obtenir un bon pH. Selon les conseils reçus de leur agronome, les producteurs appliquent des doses de différents engrais pour assurer un bon développement des plants de canneberges. Des fertilisants (azote, phosphore, potassium, souffre, magnésium, cuivre) sont répandus pour assurer une terre propice à la production. Au besoin, les plants de canneberges sont taillés. Une lutte intégrée contre les mauvaises herbes et les insectes ravageurs s'engage aussi au cours de cette saison.

Aujourd'hui, presque la totalité des superficies dédiées à la culture de la canneberge fait l'objet d'un suivi hebdomadaire de fertilisation et de dépistage d’insectes pour minimiser les applications d'engrais et de pesticides de façon à réduire leurs impacts sur l'environnement. L’emploi de phéromones sexuelles et d’insectes amis de la culture fait partie des méthodes employées pour lutter contre les insectes nuisibles.

En été

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Au début de l’été, les bourgeons se transforment en de belles petites fleurs roses. C'est la période de pollinisation qui débute. La présence des abeilles est fortement appréciée pour le transport du pollen d'une fleur à une autre, favorisant ainsi la fécondation. Plus les fleurs sont butinées, plus il y aura de fruits qui se formeront.

L'été est aussi propice à l'augmentation des insectes ravageurs et des mauvaises herbes, un dépistage régulier devient nécessaire pour suivre l'évolution des insectes. En culture biologique, le sarclage manuel est nécessaire pour enrayer les mauvaises herbes.

Un bon drainage et une bonne irrigation sont essentiels pour assurer aux plants une croissance optimale. Habituellement, les pluies naturelles comblent les besoins en eau des plants de canneberges. Bien que les canneberges ne poussent pas dans l'eau, elles en ont besoin, pour leur croissance. Des arrosages par interruption y sont effectués pour prévenir les sécheresses. Soulignons que l’eau utilisée provient des réservoirs ou lacs aménagés sur les fermes.

En automne

Les fruits passent de la couleur blanche à la couleur rouge, atteignant un beau rouge vif. Au fur et à mesure que les canneberges mûrissent, le taux de sucre et d'anthocyanine augmentent, ce qui les rend plus résistantes au froid. Cependant, elles ne pourront tolérer une température inférieure à – 4  °C. L'arrosage deviendra alors plus fréquent au cours de cette période pour protéger les fruits du gel.

La période de récolte des canneberges s’étend habituellement de la fin septembre à la fin octobre. Les nuits fraîches et les journées ensoleillées favorisent le mûrissement des fruits et sa coloration. Certaines variétés de canneberges sont plus hâtives et sont prêtes pour la récolte dès le début septembre. Depuis quelques années, quelques producteurs les introduisent dans leurs champs. 

La récolte des canneberges

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La récolte des canneberges s’effectue en inondant à tour de rôle les champs. Une batteuse est employée pour détacher les fruits des plants sans les détériorer. Pourvues d’alvéoles, les canneberges flottent et, se dirigent naturellement à l’extrémité ou l’autre des bassins selon la direction des vents. Puis, à l’aide d’estacades, des travailleurs apportent les petites baies rouges vers la pompe à fruits qui les aspirent pour les transvider dans des camions. Amenées dans des centres de conditionnement, les canneberges sont ensuite emballées pour répondre au marché du frais ou encore entreposées dans des unités de congélation pour une transformation future en jus, fruits séchés, poudre, concentré ou autres produits.

Lorsque la récolte est terminée, l’eau est réacheminée dans les réservoirs pour usage futur.

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