Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Coquelicot
20 août 2019

Souvenirs tristes

denise-1 (1)

 

Je suis en cure thermale à Royat depuis le 7 août. J'en avais marre de partir. Après 5 ans à Lamalou-les-bains puis 5 ans à Balaruc-les-bains, j'avais décidé de ne plus faire de cure en 2018. Et puis cette année, les douleurs étaient tellement insupportables que je me suis décidée en juin d'essayer d'en faire une à Royat. Cure rhumatologie donc de 4 soins par jour.

Quand je reviens de Royat je passe par le boulevard Jean-Jaurès puis le boulevard Côte Blatin. Quand je passe devant le numéro 50 où j'ai vécu un an, les souvenirs reviennent me bouleverser et me serrer la gorge. J'habitais avec mon premier mari, Carlos au 4ème étage sans ascenseur, face aux greniers. On avait beaucoup de souris dans l'appartement (une cuisine, une salle à manger, une chambre, toilettes sur le palier et pas de salle de bain). Il y avait un jardin derrière et je me souviens que, quand j'y étendais le linge l'hiver il était tout gelé. Mais surtout, ce qui me revient, c'est le nombre d'heures passées à pleurer à attendre que mon mari rentre. Le nombre de fois où j'ai descendu les escaliers puis remonté, puis redescendu 10 minutes plus tard, puis remonté et ceci une bonne partie de la nuit. J'allais dans la rue voir s'il arrivait. Et je pleurais, je pleurais tellement. C'était en 1971, ça faisait quelques mois que nous étions mariés et, déjà, j'en bavais avec lui qui préférait faire la fête avec les copains, coucher avec des nanas plutôt que de rentrer à la maison.

Je travaillais aux Carmes et je partais à pied le matin avec le landeau (bordeaux, je me souviens) jusqu'à la rue d'Ormesson où Michaël était à la crêche. Une fois, avenue d'Italie, en revenant du travail, j'ai vu la voiture de Carlos passer avec une nana comme passagère. J'ai couru avec le landeau pour essayer de le rattraper aux feux tricolores. En vain !

J'ai connu Carlos en septembre 68 dans le quartier du Changil où nous venions d'emménager avec ma mère quand elle a quitté mon père. Il était beau, il avait 17 ans, j'en avais à peine 16. J'étais follement amoureuse de lui. Nous nous sommes mariés le 16 janvier 1971 parce que j'étais enceinte. Le lendemain du mariage, j'ai trouvé dans les affaires qu'il avait amenées un plein carton de lettres d'autres nanas. Il n'avait pas arrêté de me tromper, même quand j'étais enceinte de Michaël.

J'ai tenu le coup 6 ans et demi avec lui. Je pensais qu'il changerait peut-être. Nous avions eu en novembre 72 une fille, Véronique. A 20 ans, j'avais déjà deux enfants et c'était un jour très triste, j'ai beaucoup pleuré parce que l'avenir me paraissait bien noir. Nous nous sommes séparés en juillet 77 et nous avons divorcé d'un commun accord. Il est parti vivre chez Monique à qui il a fait mener la même vie qu'à moi : infidélités, bringue, etc.

Je lui en veux de ne pas avoir été à la hauteur de son rôle de papa. Il est mort à 35 ans, de tous les excès qu'il a fait.

Quand je vois la relation difficile que j'ai avec ma fille, je me dis que ce serait bien qu'il soit encore là pour s'occuper d'elle (elle l'a tellement idéalisé).

Publicité
Publicité
Commentaires
Le petit monde de Coquelicot
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Le petit monde de Coquelicot
Publicité