Les 100 km de Millau de Michel

Michel avait très, très envie de faire la 40ème édition des 100 km de Millau.

Et bien, ça y est, c'est fait !

Nous sommes revenus de Millau tout-à-l'heure, vers 14 h. Moi, très fatiguée et Michel, on dirait "Robocop" !

Il a terminé ses 100 km en 17 h 40 mn.

Pas facile d'être femme de coureur ! Encore moins quand on est fibromyalgique !

Imaginez ... à 6 h 45 il me réveille car le petit-déjeuner est à 7 h.

Après le petit-déjeuner et les derniers préparatifs, il faut l'emmener à Millau (notre hôtel était à 13 km).

Je reviens à l'hôtel, la femme de ménage fait ma chambre en premier et je me recouche (de 9 h à 10 h 15). Bien sûr, pas moyen de dormir mais je sommeille un peu.

Ensuite, je prends ma douche, je m'habille, je me prépare pour voir passer le premier en bas de l'hôtel. Suivent les 3600 autres participants. J'arrive à voir Michel qui passe au 10ème km en 1 h 10 et je fais une photo.

 

Je vois plein de têtes connues : Luc Balichard, Hélène Brégiroux, Michèle Essique, Michel Chambon ...

Ensuite, je pars, à pied pour aller de l'autre côté du Tarn, au 30ème kilomètre pour les voir passer. Je trouve un muret sur lequel je m'assois mais j'ai mal au dos. Je ne vais pas pouvoir rester des heures assise ici.

Je vois passer Pascal Bouénou, Jean-Paul Hébrard, de nouveau Luc.

Michel passe au 30ème kilomètre en 3 h 20, je trouve qu'il va trop vite, j'ai le temps de faire une photo, mais de justesse.

Je reste un moment à La Cresse pour voir passer les autres (dont Françoise Bonnier) puis je rentre à l'hôtel. J'ai de plus en plus mal au dos et j'ai du mal à finir les 2,2 km qui séparent les deux villages. Je boîte du pied droit.

Je mange une bricole (croissant, compote aux pommes, orange et pomme) sur la terrasse de notre chambre et puis je dors un peu. Je ronfle même, ce qui me réveille !!!

A 16 h 20, Michel me téléphone, il est au 45ème kilomètre, il ne court plus depuis déjà 15 km (il a mis 3 h pour les faire en marchant). Aïe, aïe, aïe, ça me promet une nuit longue !

Vers 17 h 30, je décide de partir à St-Affrique, au 70ème km et de l'attendre là.

Mais les organisateurs ne laissent pas passer les voitures. Me voilà détournée ! Je passe par un beau village, Peyre, dans lequel je m'arrête pour faire des photos.

A 20 h je suis à St-Affrique, je demande au gars de l'informatique si le numéro 703 est passé. NON ! Oulala ! il va me faire attendre combien de temps ? Je m'assois sur un muret pour l'attendre puis je décide d'aller à sa rencontre. A 21 h, il arrive à St-Affrique, il est complètement cassé et il lui reste 30 km à faire.

Il se change (striptease dans la salle des fêtes) et repart dans la nuit, avec sa lampe frontale.

Moi, je m'achète une pizza, je vais mettre du gas-oil (il manquerait plus que je tombe en panne !) et je décide de rentrer dormir à l'hôtel. Mais, bien sûr, on me détourne encore et je roule, je roule, j'ai mal au dos, la douleur monte dans les épaules, dans les cervicales, je conduis mal parce que je n'aime pas rouler de nuit et que je ne vois pas très clair, la nuit.

Enfin, à 23 h, je peux me coucher. Je ne prends pas mon somnifère, ni mon Rivotril pour être capable de conduire quand il me demandera de venir le récupérer à Millau. Alors, bien sûr, je ne dors pas mais, au moins, je repose mon dos.

A 3 h 40, il me téléphone. Il faut que je me rhabille et que j'aille à Millau. Misère !

Finalement, nous nous couchons à 5 h et ... nous ne dormons pas. A 7 h, le clocher de l'église commence à sonner toutes les demi-heures, c'est fini, ce sera une nuit blanche.

Pour le retour sur Cournon, c'est moi qui ai conduit, il n'était pas en état de le faire.

Voilà le résumé de mon week-end à Millau !

PLUS JAMAIS !

Je crois qu'il est vacciné pour les 100 km, c'est trop dur pour lui (et pour moi aussi).

Il a beaucoup pensé à Luc pendant la course et il a couru avec, dans la poche, l'image de Ste-Anne donnée par Cécile.