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Le petit monde de Coquelicot
13 juillet 2007

Le peuple nénetse

nenetse

Hier soir, j'ai regardé l'émission "rendez-vous en terre inconnue" de Christian Gaume et j'ai adoré.

Je ne sais pas si j'aurais été capable de vivre 15 jours dans une sorte de tipi en bois, recouvert de peau de renne et avec une température de - 15 °C à l'intérieur pendant la nuit mais regarder ça de chez moi, bien installée dans mon relax et avec une température de 25 °C, ça va !

J'ai appris que les Nénetse attrapent les rennes au lasso, pêchent au filet sous la glace, mangent du poisson congelé cru et du renne cru (les mains pleines de sang dans la viande crue, beurk !), font 6 repas par jour, boivent des litres de thé bouillant, se chauffent avec le peu de bois qu'ils peuvent ramasser et changent de campement tous les 4 ou 5 jours afin que les rennes aient toujours du lichen frais (sous la neige).

Ils doivent se protéger des loups et des ours. Ils fabriquent leurs vêtements et leurs chaussures avec des peaux de rennes.

Pour un "petit pipi" dehors, il faut 10 mn d'habillage car il n'est pas question de sortir sans se couvrir au risque de geler.

Et pour le calin, les hommes doivent faire "tintin" la plupart du temps, car il faut que le mari et la femme se retrouvent seuls dans le tipi familial et cela n'arrive, d'après leurs dires, que deux fois par an !!!

yamal


Charlotte de Turkheim s'est prêtée au jeu d'un rendez-vous en terre inconnue. Le principe est d'emmener une personnalité, durant une dizaine de jours, quelque part sur la planète, à la rencontre surprise d'un peuple autochtone menacé de disparition. Ce n'est donc qu'une fois dans l'avion que la comédienne et réalisatrice a découvert qu'elle prenait la direction du Nord. Cap sur la péninsule du Yamal, dans le Grand Nord sibérien, avec le peuple nénetse.

Après 3 jours de voyage, Charlotte a atteint la Péninsule du Yamal, où vit le peuple Nénètse. Au dela du cercle polaire, ces nomades, éleveurs de rennes, maintiennent un mode de vie traditionnel. Charlotte de Turckheim et Frederic Lopez ont tenté de comprendre pourquoi ces nomades sont si attachés à cette toundra hostile où les températures peuvent tomber à -50 degrés... Ce peuple vit au dessus d'un trésor qui met en péril leur avenir sans doute. Le plus grand gisement de gaz de la planète.


tipi

« On a l'impression d'être il y a cinq cents ans, dans un monde parallèle », lâche Charlotte de Turckheim à Frédéric Lopez, en pleine toundra dans le Grand Nord sibérien par moins 25 degrés. L'actrice croyait s'envoler pour un pays chaud et se retrouve perdue au milieu d'immenses étendues blanches, désespérément désertiques. « Qu'est-ce que je fais là ? », s'interroge-t-elle.

Elle a pourtant accepté avec joie de suivre l'animateur de « En terre inconnue », sans savoir où elle allait atterrir. « Je suis déstabilisée de partir comme ça... C'est super-stressant », lâche-t-elle quand il vient la chercher à son domicile pour la conduire à l'aéroport. « Frédéric Lopez m'a parlé de ce projet avant qu'il existe à la télévision, il y a trois ou quatre ans, et je l'avais trouvé formidable. Ensuite, l'un et l'autre n'avons pas été disponibles tout de suite. Il y a quelques mois, il m'a dit : »Cette fois, tu ne peux pas refuser, ce sera l'un des plus beaux voyages de ta vie. Le réalisateur de ce numéro, Christian Gaume, a travaillé pour»Ushuaïa* sur TF1.* J'avais vu l'émission avec Muriel Robin et je savais que nous allions au-devant d'un peuple méconnu, plutôt satisfait de son sort, mais très menacé. Les éleveurs de rennes vivaient de la même façon il y a cinq cents ans, sauf qu'il n'y avait pas les motoneiges », raconte Charlotte de Turckheim.

Des peurs ancestrales

Si l'actrice est accueillie à bras ouverts par les Nenets, on la devine parfois au bord des larmes, en particulier à la nuit tombée, ou encore sur le point de sortir de ses gonds. La fatigue et le froid font tomber ses défenses. « C'est un endroit extrêmement dangereux où on se retrouve totalement démuni. On peut s'y perdre en peu de temps, il faut y aller pour le croire et pourtant j'en ai fait des voyages !, confie-t-elle. J'ai vécu là l'une des plus grandes frayeurs de ma vie quand on est revenu la nuit, après la pêche. Isolés en pleine obscurité, on remet son âme à Dieu. Ce sont des peurs ancestrales, celles de se perdre, de mourir de froid. Je suis toujours étonnée quand les gens me disent : »C'est merveilleux, vous êtes toujours d'humeur égale.* Mais je suis super-excessive, bouillonnante comme vous le dites. Ce voyage m'a montré que j'étais résistante. Je me suis trouvée courageuse. »

Malgré les difficultés rencontrées, elle est prête à ressortir son passeport : « Si c'était à refaire, je le referais demain ! »


femmes_yamal

Interview de Charlotte de Turckheim par Mona Guir, pour France 2 :

Qu'avez-vous ressenti lorsque Frédéric Lopez vous a contactée pour participer à l'émission ?
J'étais heureuse qu'il pense à moi, qu'il me fasse confiance et qu'il se dise que cela devait être plutôt agréable de voyager avec moi. J'imagine que le choix de l'invité est pour lui très difficile à faire car Frédéric sait mieux que personne à quel point ces voyages sont physiquement et émotionnellement éprouvants. Il faut que l'invité ne "craque pas" et soit heureux de vivre ce qu'il va vivre.

Comment se sont passés les premiers contacts avec les Nénètses ?
Très intimidants car j'avais vraiment l'impression de débarquer au milieu de leur vie sans crier gare. J'avais peur de les gêner. Ils sont très impressionnants car on arrive au milieu de nulle part, là où la vie est pratiquement impossible. Et on découvre qu'il y a des gens, des bébés des femmes qui vivent là, c'est stupéfiant ! On se dit qu'ils doivent être très forts pour vivre là, aussi bien physiquement que mentalement. Cela force le respect.

Qu'est-ce qui vous a marqué chez eux ?
Leur joie de vivre, ils rient tout le temps ! Mais aussi leur endurance, leur force de caractère malgré leur isolement.

Comment vous sentiez-vous à votre retour ?
Heureuse et triste. Heureuse d'avoir vécu avec eux pendant 15 jours dans leur tente, qu'ils nous aient fait partager leur intimité d'une manière aussi amicale. Et quand Lena, chez qui j'habitais, me dit dans le creux de l'oreille au moment du départ : "Est-ce que tu reviendras?", cela me fait pleurer car je sais que je ne reviendrai pas. C'est très difficile de les retrouver, ils nomadisent sans cesse, on ne sait jamais où ils sont dans l'immensité de la toundra. Mais je suis triste aussi car je pense que même si je voulais, un jour, les retrouver, ils n'existeraient probablement plus.

Interrogé par Télé Loisirs récemment, Frédéric Lopez disait que depuis le début de cette émisison, il a choisi des comiques par sécurité. Parce qu'ils sont, selon lui, mieux armés que les autres pour supporter des situations difficiles. Et il savait qu'avec eux, il se passerait quelque chose. Toutefois, après Bruno Solo,  il va tenter des invités un peu différents. Il pense notamment à Charlotte Gainsbourg.



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