Pour ma copine, Irène !

Hier soir, nous sommes allés voir et, surtout, écouter Graeme Allwright à La Baie des Singes. A 80 ans, il a chanté pendant 2 h 45, sans se tromper. Du pur bonheur pour nous ! Il était accompagnés de 2 musiciens malgaches, Erik Manana que nous connaissions déjà et Dina Rakotomanga.

Quand on sait que le concert n'a coûté que 14 euros par personne, on comprend que nous aimons cette salle de spectacle de 200 personnes seulement, son ambiance, sa chaleur humaine et que nous boy-cottons le Zénith et ses chanteurs sans saveur.

Il est apparu longiligne, chemise relevée aux manches et pieds nus. Sa voix n’a pas changé, sincère et chaleureuse. Devant une salle comble, où plus une place n’est disponible, il salue, les mains jointes, son public retrouvé.
Dès cet instant, il va lui offrir avec toute la générosité qui lui incombe, 2 h 45 mn de spectacle.
Durant son récital, il évoquera toujours l’amour, les guerres absurdes, les prises de pouvoir, les injustices et bien sûr, la paix.
Graeme Allwright est accompagné de deux musiciens de Madagascar : le talentueux Erik Manana à la guitare et au chant, et le non moins talentueux Dina Rakotomanga à la contrebasse et au chant. Deux voix exceptionnelles qui se glissent parfaitement auprès de celle de l’artiste.
Graeme Allwright a voulu ce soir-là nous présenter un trio, qui interprète avec sensibilité des chansons originales ainsi que des adaptations de ses amis de route ; j’ai nommé notamment Bob Dylan et Léonard Cohen. Cet artiste de Nouvelle Zélande, qui rejoignit l’Angleterre en 1948 pour devenir comédien, a pris à l’aube de ses quarante ans, la route de la chanson engagée.
Graeme Allwright est un voyageur éternel. Ses complaintes ainsi que ses messages de paix et d’amour ont fait le tour du monde. Né le 7 novembre 1926, à Wellington, il vient de fêter ses quatre-vingts printemps. Un rappel, avec pas moins de sept morceaux, conclura ces retrouvailles par « il faut que je m’en aille » devant un public habité par une grande émotion, qui se lèvera dès la fin du spectacle pour le saluer et le remercier.

Irène, nous avons beaucoup pensé à toi pendant le concert. Voici une chanson qui caractérise très bien Greame et aussi ton projet de partir sur la route, à l'aventure ...

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Comme un vrai gamin

Paroles et Musique: Willie Nelson, adapt: Graeme Allwright & Steve Waring

Comme un vrai gamin
J'veux prendre la route comme un vrai gamin
Partir encore avec mes amis musiciens
J'veux prendre la route comme un vrai gamin

Comme un vrai gamin
J'veux changer de décor tous les matins
Voir des choses que je ne verrai plus demain
J'veux prendre la route comme un vrai gamin

Dans un vieux camion
On est tassé entre guitares et bagages
Après les chansons
On se fait la malle, on change de paysage
On voyage...

Comme de vrais gamins
Monter sur les planches des p'tits patelins
C'est tout' ma vie, ma raison d'être, mon destin
J'veux prendre la route comme un vrai gamin

I can't wait to get on the road again

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Il a commencé son concert par "la Marseillaise" revue et corrigée par lui et Sylvie Dien. En effet, il regrette que notre hymne national soit un chant de guerre et a adapté à la musique des paroles de paix que nous avons reprises, tous en choeur.

“En 1792 à la suite de la déclaration de guerre du Roi d’Autriche, un officier français, Rouget de l’Isle, en poste à Strasbourg, compose "Le chant de Guerre pour l’armée du Rhin". Greame explique qu'il s'est toujours demandé comment les français peuvent continuer à chanter, comme chant National, un chant de guerre, avec des paroles belliqueuses, sanguinaires et racistes. En regardant à la télé des petits enfants obligés d’apprendre ces paroles épouvantables, il a été profondément peiné, et il a décidé d’essayer de faire une autre version de La Marseillaise. Le jour où les politiques décideront de changer les paroles de La Marseillaise, ce sera un grand jour pour la France.”

Graeme Allwright, octobre 2005.

Voici ces paroles :

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L’amitié la joie et le partage.
La flamme qui nous éclaire,
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière.

Graeme Allwright, Sylvie Dien

Texte libre de droit, offert par les auteurs, à distribuer sans modération.

Pour écouter La Marseillaise