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Le petit monde de Coquelicot
7 juin 2012

Le drapeau "fibromyalgie" en haut du mont Everest

monique richard everest

Monique Richard, cette alpiniste qui ambitionnait de devenir la première Québécoise à atteindre les «Sept sommets», a complété son parcours avec le mont Everest dont elle a complété l’ascension le 19 mai dernier.
 
Malheureusement, dans sa course pour l’Histoire, elle a été devancée de quelques mois par Véronique Denys de Québec. Malgré tout, Monique Richard aura atteint les «Sept sommets», l’Everest, le Vinson, le McKinley, l’Aconcagua, l’Elbrouz, la Pyramide de Carstensz et le Kilimandjaro, en deux ans et demi, un record canadien pour une femme.
Revenue au Québec dimanche dernier après une expédition de deux mois, pour s’acclimater à l’altitude, Monique Richard s’est dit «entièrement accomplie», surtout après l’échec de son ascension en septembre dernier. «Ça fait deux ans et demi que je travaille fort physiquement et financièrement pour réaliser ce rêve. Je ne le réalise pas tout à fait encore, je suis dans les nuages», a-t-elle raconté à "L’Écho de Repentigny", 24 heures après son arrivée au pays.
Selon elle, l’Everest représentait le défi ultime dans sa conquête des plus hautes montagnes de chacun des continents. «La fenêtre météo pour atteindre le sommet se refermait rapidement. Il y avait plusieurs expéditions qui tentaient la dernière ascension en même temps, créant ce que je pourrais appeler un embouteillage. J’ai fait la dernière étape d’un trait en 12 heures parce que je craignais de manquer d’oxygène», soutient Monique Richard avec émotions.
«J’étais beaucoup plus fatiguée et je récupérais moins bien que lors de mes autres expéditions. Au sommet, j’étais tellement épuisée que je ne pouvais pas crier ou sauter de joie. C’est un sentiment étrange que de se dire qu’on ne peut pas être plus haut», ajoute-t-elle.
Affaiblie par une gastro-entérite et des douleurs aux côtes dues à la toux, elle n’a ni mangé, ni bu pendant presque 20 heures lors du parcours final. «C’était la première fois que je devais déployer un effort aussi intense. J’ai réellement douté de mes réserves d’énergie. Au cours de l’ascension, on pouvait voir des cadavres de gens qui ont été emportés par la nature. Ça fait réfléchir», souligne Monique Richard. Si l’ascension finale prend environ quatre jours, la descente, elle, en prend deux. «La majorité des décès surviennent lors du retour, on est à bout d’énergie et on perd notre vigilance, c’est plus difficile encore», poursuit-elle.

La suite
Maintenant que les «Sept sommets» sont vaincus, l’alpiniste veut partager son histoire et son expérience. «Ma sœur et ma meilleure amie sont atteintes de fibromyalgie et j’ai déployé le drapeau de cette maladie au sommet de l’Everest pour elles. Sur Facebook, j’ai vu que mon parcours a donné espoir à bien des gens malades et c’est très valorisant», affirme Monique Richard.
Après un an hors du marché du travail, elle a pris une année sabbatique pour atteindre son objectif, elle retrouvera son emploi. «J’ai tout vendu pour y arriver et je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Une passion est née chez moi et je compte bien grimper d’autres sommets», explique celle qui était soutenue dans cette aventure par le concessionnaire Manoir Nissan de Repentigny.
 
 
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