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Le petit monde de Coquelicot
28 avril 2010

Enfin, la rhumatologue

Ce matin, je suis allée chez la rhumatologue. ça faisait plusieurs mois que j'avais rendez-vous. Je devais y aller en mars mais elle a été malade et mon rendez-vous a été reporté pour aujourd'hui.

Pour la douleur lombaires côté gauche, elle pense qu'il y a quelque chose de déplacé et m'envoie chez un médecin ostéopathe.

Pour mon épaule droite, j'avais déjà eu une échographie l'année dernière en mai. Elle m'en a refait une ce matin et pense que ça vient de mon biceps droit qui ne fait pas sa rotation. Je dois prendre rendez-vous pour une IRM et, ensuite, retourner la voir. Si ça vient du biceps, il faudra peut-être une opération.


Elle m'a fait ma demande de prise en charge pour la cure thermale du mois de septembre, à Lamalou-les-bains, comme les autres années.

Je suis restée 45 mn dans son cabinet, elle prend bien son temps. Et elle est toujours aussi gentille.

J'ai trouvé sur Internet une interview du Dr Pascal Boileau faite par "Maîtrise orthopédique" :

M.O. : Vous avez pas mal tourné autour du tendon de la longue portion du biceps

P.B. : Oui, c'est un peu mon dada ! Le long biceps est une cause majeure de douleurs de l'épaule mais ça peut aussi être une cause de limitation de la mobilité. Philip Ahrens, l'un de mes fellows anglais, a présenté ce que j'ai appelé « le long biceps en sablier » qui peut être une source de douleur et de blocage de l'épaule. Cela correspond à une hypertrophie de la portion intra-articulaire du biceps qui se retrouve piégé dans l'articulation et ne peut plus pénétrer dans la gouttière lors des derniers degrés d'élévation ou d'abduction. Pour schématiser, cette hypertrophie tendineuse correspond un peu à celle que l'on peut retrouver dans le « doigt à ressaut », au niveau de la main. Je pense qu'il y a un certain nombre de biceps en sablier qu'on prend pour des capsulites et qu'on envoit à tort, chez le kiné. Ce dernier doit alors forcer pour essayer de récupérer l'élévation antérieure de ces patients alors qu'il s'agit en fait d'un véritable blocage mécanique de l'épaule lié à une hypertrophie du tendon qui ne peut pas s'engager dans sa gouttière. C'est comme si on envoyait un patient avec une anse de seau méniscale du genou chez le kiné pour qu'il récupère l'extension !...

M.O. : Quel est le symptôme essentiel ?

P. B. : Les patients consultent habituellement pour des douleurs de l'épaule et sont limités dans les derniers degrés d'élévation. En les examinant, on découvre qu'ils leur manquent 20 à 30° d'élévation antérieure active et passive. Il faut les examiner en position couchée, bien relaxés, les genoux pliés et leur demander d'étendre les bras au-dessus de la tête. Du côté sain, le bras peut être amené dans le plan de la table d'examen, alors que de l'autre côté, le patient ne peut pas étendre complètement son bras. Si l'on force sur le bras, pour gagner davantage d'élévation, on sent qu'il existe une résistance mécanique et on déclenche des douleurs. Lorsque l'on fait la même manœuvre sous arthroscopie, on voit le biceps qui se plicature et reste piégé dans l'articulation sans pouvoir pénétrer dans la gouttière.

M.O. : A l'arthroscanner ou en IRM, la coiffe est normale ?

P.B. : Non, le long biceps en sablier est souvent associé à de larges lésions dégénératives de la coiffe, mais on en trouve aussi avec des coiffes indemmes ou avec des ruptures partielles et dans les omarthroses. Un LB en sablier peut aussi se subluxer sur la berge interne de la gouttière car le tendon hypertrophié agit un peu comme une bougie de dilatation et élargit la poulie à l'entrée de la gouttière. Comme toujours, quand on cherche... on trouve !

M.O. : Gilles Walch a été conforté dans son choix de couper les biceps, mais le soulagement obtenu est-il durable ?

P.B. : Oui. La section arthroscopique de la longue portion du biceps pathologique est une opération qui apporte un réel soulagement aux patients... et qui ne coûte pas cher à la sécurité sociale ! Souvent ces patients ne dorment plus la nuit. Ils sont aussi très handicapés dans leur vie quotidienne pour manger, s'habiller, se coiffer... Gilles Walch a été le premier à proposer la ténotomie arthroscopique du biceps, il y a maintenant plus de 15 ans. Lorsque nous avons rapporté les premiers résultats à la SOFCOT en 89, on s'était fait un peu tirer dessus à boulet rouge! Et c'était pareil avec les Américains qui nous traitent encore parfois de « biceps killers » ! Il faut dire que le Pape, Charles Neer, répètait dans chacun de ses sermons : « ... il faut à tout prix conserver le biceps !...». N'empêche que Gilles a rapporté lors du cours de Nice, les résultats des ténotomies arthroscopiques du biceps avec plus de 10 ans de recul : il n'y a pas de dégradation du résultat sur la douleur et la fonction. Radiologiquement, on observe une discrète diminution de l'espace acromio-humérale et au scanner une augmentation l'infiltration graisseuse dans certains cas. Il semble que l'acromioplastie associée n'apporte pas de bénéfice sur la douleur sauf lorsque l'espace acromio-huméral est conservé et que l'on a affaire à une rupture isolée mais non réparable du sus-épineux.

Un peu compliqué pour moi mais ça semble correspondre à ce que j'ai. On verra ça avec l'IRM.

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