Dure journée !
Hier nous étions invités chez des amis (Françoise et Luc) que j'ai retrouvés lors d'un enterrement. Je suis allée une fois manger avec Françoise dans Clermont et hier, nous devions manger chez eux. Ca faisait bien 10 ans que Michel ne les avait pas revus.
Il y avait aussi Odette, la maman de Françoise qui a 99 ans et qu'ils prennent chez eux le dimanche, le reste du temps elle est à la maison de retraite de St-Ours-les-Roches.
Pendant le repas, Odette a fait un petit AVC. Elle ne pouvait plus parler, ne pouvait pas se servir de sa main gauche, n'arrivait plus à déglutir. Françoise a fait venir le médecin de garde mais le temps qu'il arrive, elle allait mieux, elle avait récupéré.
Ca nous a quand même perturbés d'autant plus qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle devait rester couchée, on avait l'impression d'une petite fille punie.
Au bout de deux heures chez eux, j'ai commencé à souffrir de douleur
inter-costales gauche. La douleur se prolongeait jusque dans mon dos.
Ils m'ont fait assoir sur un fauteuil plus confortable mais comme
j'étais sur le côté, je devais tourner la tête pour leur répondre et la
douleur est arrivée dans le cou. Puis dans le ventre.
Le retour à la maison a été pénible, j'avais mis le siège couchette et j'avais hâte d'être dans mon lit.
Quand nous sommes rentrés à la maison, je suis allée me coucher
directement. J'ai seulement bu une infusion. Je sentais la douleur sur chaque partie de mon corps
jusque dans mes orteils et jusqu'au bout de mes doigts. Et puis l'envie de vomir. J'ai fait chauffer
des coussins au micro-ondes pour essayer d'atténuer les douleurs du ventre et de la tête.
Je n'ai pas dormi de toute la nuit bien que j'ai changé de lit souvent et, ce matin, mal de tête épouvantable (en plus du reste), pas de petit-déjeuner et j'ai vomi mon repas d'hier midi.
Je suis blanche comme une morte. Je ne mange pas (juste un peu de riz à midi), je suis dans un sale état.
Je commence à comprendre ce qu'est une grosse crise de fibro. Tous les circuits sont encombrés par la douleur et plus rien ne fonctionne. J'ai beaucoup pensé à Jolyne qui est souvent dans cet état.
Rien à voir avec mes douleurs quotidiennes !
J'ai même failli laisser un mot à Michel pour lui dire "si je meurs cette nuit, pense à faire analyser mon cerveau pour faire avancer la recherche".
Quand je le lui ai dit aujourd'hui, il n'a pas osé me laisser seule, nous devions aller à Randan pour la fête du livre et de la chanson, je n'étais pas en état d'y aller mais je lui avais préparé l'appareil photos pour qu'il y aille sans moi. Il y avait Maurane, Nicoletta, Gérard Lenormand et Marcel Amont. Encore une édition de loupée.
Moi, j'ai dormi 3 heures, malgré la télé qui marchait et les volets ouverts dans la chambre. J'avais besoin de récupérer.