Mon royaume pour une bonne nuit de sommeil

Jeudi, le 21 juin 2007
par: Kathy Longley

Réimprimé de FMOnline

Combien de fois êtes-vous resté éveillé le soir désirant pouvoir tomber dans un sommeil réparateur ? Votre cerveau décide que c'est le moment de la journée qu'il choisit pour passer en revue tous ces petits problèmes harcelants et qui simplement refusent de s'arrêter. Je ne sais pas combien de fois je me suis étendu là, soit en écoutant une cassette ou en essayant d'apaiser mon cerveau ou en me demandant qui je pouvais appeler à cette heure dans la nuit pour me soulager de mon ennui. Cependant, même si je réussis à m'assoupir et à avoir ce que j'appelle une bonne nuit de sommeil, je me réveille encore quand même plus fatigué que quand je me suis couché et mon corps me fait encore mal comme quand je me suis couché la veille, comme si j'avais couru le Marathon de New York.

N'importe quelle personne ayant la fibromyalgie va vous dire que ce sont des symptômes classiques. Le chercheur canadien Dr. Harvey Moldofsky était le premier à s'intéresser à la fibromyalgie et à faire des expériences révélatrices. Une expérience qu'il a faite en 1970 a été de prendre un groupe de personnes en santé et de les réveiller régulièrement durant la nuit. Le matin ils se sont plaints d'une douleur musculaire et de fatigue, symptômes qui disparaissaient miraculeusement après une nuit de sommeil ininterrompu. Il a imaginé que quelque chose devait se produire chez les personnes avec la fibromyalgie qui devait déranger leur sommeil les amenant à se sentir non reposées le matin même si elles sentaient qu'elles avaient dormi la majorité de la nuit. Il a pris un groupe de personnes avec la fibromyalgie et a fait une étude de sommeil mesurant leur sommeil pendant qu'ils dorment. Normalement, pendant que vous dormez, vous passez par différents stades connus comme les cycles du sommeil. La première vague à arriver comme nous nous laissons aller dans le sommeil alpha et comme vous dormez plus dur dans votre phase de sommeil plus lente et plus lente jusqu'au moment où vous atteignez la phase profonde du sommeil, caractérisé par des fréquences basses de vague delta. Ce que le Dr. Moldofsky a trouvé, c'est que la majorité des personnes avec la fibromyalgie ont leur vague profonde de sommeil delta interrompue par l'intrusion de vagues alpha plus rapides ; il appelle ça l'anomalie de la vague alpha-delta du sommeil et a conclu que c'était la cause probable du sommeil non réparateur et de la douleur musculaire rapportés par ceux qui ont la fibromyalgie.

Il semble évident que si votre sommeil profond est interrompu, vous allez vous sentir fatigué le jour suivant, mais pourquoi vous sentez-vous aussi comme si vous vous étiez fait passer dessus par un autobus ? La réponse peut reposer sur le fait que 80 % de l'hormone de croissance n'est pas seulement responsable de la croissance mais a aussi un rôle vital, celui de réparer et de restaurer tous les dommages qui peuvent arriver aux muscles et aux tissus pendant les mauvaises et difficiles journées de la vie. Si sa libération est interrompue, votre corps n'a pas son examen journalier et une accumulation de réparations s'attarde, menant à des tissus usés et un système immunitaire affaibli ; de petites déchirures dans les muscles, qui arrivent durant l'activité et l'exercice sont laissées non réparées. Ceci peut laisser des muscles qui font mal, et le sentiment d'être complètement épuisé. D'autres chercheurs ont mesuré les niveaux d'hormones de croissance chez les personnes avec la fibromyalgie et ont trouvé qu'ils étaient significativement plus bas que ceux des personnes en bonne santé ; l'anomalie de l'alpha-delta pourrait être partiellement responsable pour ça. L'hormone de croissance est connue pour diminuer avec l'âge et les personnes avec la fibromyalgie ont l'air d'être 33 ans plus vieilles en terme de niveaux d'hormone de croissance.

Une plus récente recherche par le Dr. Stuart Silverman et ses collègues à UCLA a suggéré une autre raison pour laquelle les personnes avec la fibromyalgie trouvent ça si difficile de s'endormir. Cette recherche s'est concentrée sur le système nerveux autonymique, qui a déjà été montré comme déséquilibré en fibromyalgie par le Dr. Martinez-Lavin (actuellement Chef de Département en Rhumatologie au National Cardiology Institute of Mexico) et collègues en 1998.

Le système nerveux autonymique de base, contrôle les choses qui arrivent sur lesquelles nous n'avons consciemment aucun contrôle, par exemple notre battement de cœur, notre pression sanguine, notre transpiration, notre digestion et notre respiration. Quelquefois, nous pouvons choisir d’outrepasser le système -- comme avec la respiration, on peut choisir de respirer plus lentement ou plus vite mais quand nous continuons avec notre ouvrage de la journée le système nerveux autonymique reprend le dessus. Les symptômes typiques d'un système nerveux autonymique sont : le vertige et l'étourdissement, les transpirations de nuit et le contrôle de la température anormale, les palpitations, la diarrhée/constipation chronique et l'hypotension orthostatique (quand vous sentez venir un vertige et un évanouissement en vous tenant debout, votre pression sanguine étant trop basse). Cette partie spéciale du système nerveux est opérée par deux thèmes opposés : le système sympathique, ce qui principalement fait avancer les choses et est souvent référé à « tu te bats ou tu t'enfuis », une réponse due à l'habileté de nous mettre prêt à répondre au danger ; et le système parasympathique, lequel travaille en opposition pour diminuer les choses et a comme surnom la période « repose et digère ».

Le soir quand vous vous préparez pour le sommeil, normalement votre système parasympathique prend le dessus pour tout réduire, réduisant le battement de votre cœur et ralentissant votre respiration, pour vous permettre de vous sentir reposé et de vous entraîner dans le sommeil. Bien entendu, quand le Dr. Silverman et ses collègues ont examiné 93 patients avec la fibromyalgie pendant la nuit, ils ont trouvé que l'activité du système parasympathique était beaucoup réduite. Ainsi, au lieu de se préparer à « se reposer et à digérer », ces personnes étaient encore stimulées par le système « bats toi ou fuis » les faisant avoir le sommeil agité alors qu'elles restent sur le qui-vive, à l'écoute.

Les chercheurs ne savent pas  pourquoi cet état excessif de stimulation arrive et plus de recherches seront nécessaires pour trouver les réponses.

Avoir de meilleures nuits est essentiel quand on a la fibromyalgie. Il y a différentes médications et différents remèdes avec des herbes que nous pouvons essayer ; ceux qui augmentent le temps passé dans un sommeil profond sont connus pour être les meilleurs, les plus efficaces, mais si vous pouvez trouver quelque chose qui va vous aider à dormir et rester endormi, c'est un bon moyen avec lequel commencer. Certains prennent certains médicaments que l'on peut couper en deux afin que, si vous vous réveillez pendant la nuit, vous puissiez prendre la deuxième dose. Vous pouvez aussi faire des choses pratiques pour augmenter vos chances d'une bonne nuit de sommeil :

• Établir un mode régulier de sommeil ; allez au lit à la même heure à tous les soirs et vous lever tous les matins à la même heure
• Faites une activité pour vous relaxer avant d'aller au lit. Ceci pourrait être écouter de la musique, ou un roman sur une cassette, prendre un bain chaud avec une huile de bain de lavande, faire des exercices de relaxation, ou simplement lire un livre. Regarder quelque chose d'épeurant  ou saisissant à la télévision peut quelquefois être un peu trop stimulant.
• S'assurez que notre lit et notre taie d'oreiller sont confortables et nous supportent bien. Essayez différents matelas et oreillers ergonomiques ;  un lit ajustable ou un matelas "Tempur" avec l'oreiller est recommandé, même s'ils sont très chers.
• Soyez certains que vous êtes au chaud durant la nuit et évitez les courants d'air des fenêtres ouvertes.

Ce texte a été traduit par: Louise Rochette