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Le petit monde de Coquelicot
28 avril 2009

Concert de Michel Fugain

Toujours dans le cadre du Carrefour de la chanson, nous avons vu, samedi soir, Michel Fugain, que nous n'avions encore jamais vu, dans son spectacle : "bravo et merci".

Quelle pêche pour un homme qui a 67 ans !

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Il est très dynamique, il aime la vie, il le crie et il le chante. Il a vécu des épreuves qui l'ont rendu plus fort et plus combattif.

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Le public était très enthousiaste, nous ne nous sommes pas ennuyés un seul instant. C'était encore une soirée de rêve, bien que nous étions au 18ème rang. Nous n'avons pas regretté notre soirée. Il a chanté pendant 2 h 15. Tout comme Cabrel que nous avions vu en février, c'est un grand Monsieur de la chanson française.

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Bien avant la fin du spectacle, toute la salle était debout et c'est dans un délire collectif qu'il a chanté la dernière chanson (après les rappels) : "le chiffon rouge".


Il faut, avant toute chose, dépasser une ou deux idées reçues : Michel Fugain n’est pas un baba cool à la barbe fleurie. Le Big Bazar et ses relents de bonheur hippie ne sont qu’un épiphénomène dans l’incroyable carrière de ce mélodiste ultra doué. « Flower power », c’est bien. Mais Fugain… C’est tellement plus loin.

Fugain, c’est une vie. La vie. Un c--ur encore plus gros que ça, fortifié par un réacteur nucléaire nommé volonté. Une énergie à faire bouger les montagnes corses. Danser la France en crise. Importer le brésil à dos d’oiseau. Faire rêver tout un peuple de congés payés et d’aires d’autoroutes ensoleillées …

L’histoire d’une vie que rien ne peut abîmer parce qu’il l’a voulu ainsi. Sauf qu’on ne décide pas toujours de tout. Même lui. Pour Michel, le début du siècle ne fut, hélas, pas écrit sur une partition, mais sur des rapports médicaux. Alors, parce que rien ne peut être plus violent, la machine s’arrête. Brusquement. Et le bilan est lourd : fracture de l’âme. Il est des instants dans une vie où l’on se demande si elle vaut encore la peine d’être vécue. A ce moment de la sienne, cette question, il se l’est posé. Vraiment. Et le miracle fut. Alors le c--ur ne répondait plus, le réacteur s’est mis en pilotage automatique. D’abord pantin hébété. Puis peu à peu humain. Il s’est relevé. Défiguré. Meurtri. Changé à jamais. Mais debout. Il a pris sa plume. Peut être pas la plus belle, mais la plus honnête. Il a compté ses pairs, et leur a écrit une lettre. En voici quelques mesures….

« Mes chers consoeurs et confrères,

Il y a quelques mois, déstabilisé par un séisme personnel, je me suis promis de ne m'attacher, désormais, qu'à "l'essentiel".... Bilan, doute, survol des réussites et des échecs ... Et l’évidence de notre confraternité m’a fait chaud au coeur. (…) Notre métier étant devenu ce que nous savons, je crois qu'il est temps de mettre un point d'orgue à ma partition. J'aimerais que ce point d'orgue soit un hommage à vous. Le seul moyen que j'ai de vous rendre cet hommage est encore de faire de la musique et des mélodies et de boucler ma boucle en chantant un texte de chacun d'entre vous. (…) Si mon envie vous parle, appelons-nous, voyons-nous, bouffons, buvons, déconnons, ne serait-ce que pour rattraper un peu du temps perdu. » Tous -ou presque- on répondu. En lui offrant leur vision de confère sur sa propre vie, aucun d’entre eux ne se doutait que chaque mot allait le nourrir. Chaque vers lui insuffler de l’énergie. Cette même énergie qu’il a lui-même, pendant si longtemps, offert aux autres.

Patiemment, Michel a vendangé ces précieuses lignes. Il les a ordonnées, laissé vivre, pour enfin les vinifier et se les approprier. Puis il s’est mis au boulot. Faisant ce qu’il sait si bien faire… Il a d’abord fabriqué des notes. Puis des mélodies. Puis un album. 2007 sera un grand millésime. Un cru couleur tendresse, fête et volupté. Le genre qui fait tourner la tête sans saouler, danser sur les tables sans trébucher. Alors… Merci Monsieur Michel. Merci, et Bravo.

Merci et bravo Yves, Serge, Maxime, Charles, Véro, Alain, Salvadore et tous les autres. Merci de votre talent, de votre confiance.

Eric Jean Jean

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