Retour de vacances

Nous sommes revenus de vacances lundi soir, épuisés, autant par le décalage horaire que par la chaleur, le manque de sommeil et le poids des valises à trimballer.

C'est Joëlle, une des soeurs de Michel, qui est venu nous chercher à la gare de Clermont-Ferrand.

Coup de gueule d'ailleurs contre la gare : pas d'ascenseur, pas d'escalier roulant. Il faut monter et descendre les escaliers en portant ses valises. Comme je suis incapable de soulever la mienne, Michel est obligé de porter les deux, soit environ 50 kg. Merci la SNCF ! Après, on s'étonne d'avoir mal au dos.

Lundi soir, je n'ai rien fait, j'ai seulement déballé la trousse de médicaments (bien obligée) et la trousse de toilette.

Mercredi matin, Michel est parti chercher Alexis. J'avais demandé à l'avoir un peu pendant ce mois d'août et Virginie m'a rappelée en me disant qu'elle n'avait personne pour mercredi et jeudi. Elle a repris le travail mercredi et sa mère étant en Corse, elle n'avait que moi pour m'occuper d'Alexis. J'ai ramené Alexis à ses parents vendredi en début d'après-midi. Jeudi, nous sommes allés faire du pédalo au lac Chambon. Il a trouvé ça "cool". Après l'exercice, nous avons pique-niqué sur l'herbe et mangé une glace. Nous sommes rentrés pour 15 h car j'avais un rendez-vous chez ma nouvelle kinésithérapeute, Marie-Agnès, une petite jeune qui ne se contente pas de me masser le dos mais me fait faire quelques exercices d'étirement qui me font le plus grand bien.

Mercredi soir, barbecue à la maison avec Joëlle, Bernard, Sonia, Alexis et Véro. J'avais demandé à Véro si elle voulait venir et elle m'avait dit "oui". Je pensais donc lui faire plaisir. Que nenni ! Elle a fait la tronche toute la soirée.

En plus, elle m'inquiète car elle m'a raconté deux fois que sa chatte de 16 ans a des kystes sous le ventre, que le vétérinaire ne peut rien faire pour elle et, la deuxième fois, elle ne se rappelait pas qu'elle m'en avait déjà parlé une heure auparavant.

Je vais appeler son médecin car elle m'a dit que ça fait un an qu'elle ne l'a pas vu. Je vais lui demander à qui il faut s'adresser pour qu'elle ait une IRM.

Le problème avec Véro, c'est qu'on ne sait jamais si ce qu'elle nous dit est vrai. Elle peut tout aussi bien avoir loupé son dernier rendez-vous d'IRM et ne pas avoir repris de rendez-vous. Et elle peut aussi ne pas se souvenir d'avoir manqué son rendez-vous. Alors, pas facile à gérer, tout ça !

Ce n'est jamais de sa faute, c'est toujours les autres qui sont nuls. Elle dit que son médecin est nul, d'ailleurs elle veut en changer, mais si je lui en reparle dans 3 mois, elle ne l'aura pas fait. A l'hôpital de Clermont-Ferrand, tout le monde est nul (d'après elle). Elle ne se remet jamais en cause. Tout est toujours de la faute des autres.

Mercredi soir, elle m'a demandé comment je travaillais, quels horaires je faisais. Je lui ai répondu "mais Véro, ça fera 2 ans en octobre que je ne travaille plus". Elle avait oublié ou, comme elle s'en fiche, ça ne l'a jamais préoccupée. Je me demande où j'avais la tête quand j'ai conçu cette gamine (sûrement sur l'oreiller mais bon ...).

Elle devait travailler à mi-temps dans un cabinet de psychiatres pour répondre au téléphone et accueillir les patients. En France, quand on est adulte handicapé, on est géré par un organisme qui s'appelle la COTOREP. Si la COTOREP juge qu'une personne est capable de travailler, même à temps partiel, c'est à cet organisme de lui proposer un travail. Or, le poste envisagé pour Véronique n'était pas un poste COTOREP. Donc le projet est tombé à l'eau. S'ils avaient voulu, les psychiatres de ce cabinet auraient bien pu contacter la COTOREP pour faire classer COTOREP ce poste. Mais ces messieurs-dames n'en ont rien à faire ...

Je trouve que Véro perd de plus en plus la tête. Est-ce que c'est lié au fait qu'elle ne travaille pas,  qu'elle n'est pas organisée ou est-ce que c'est dû à une autre tumeur ? Je ne sais pas.

Il faudrait peut-être aussi que je prenne rendez-vous avec le Professeur Lemaire, celui qui l'a opérée.