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Le petit monde de Coquelicot
24 août 2007

6ème jour en Norvège

Vendredi 3 août 2007. De Bodo à Harstad en passant par les îles Lofoten et les îles Vesteralen. 477 km

Lever à 4 h 30 – pas de petit déjeuner : seulement une boîte à emporter – départ du ferry à 6 h

La nuit a été courte, il a fait soleil jusqu’à point d’heure et nous avons eu du mal à trouver le sommeil.

Nous grignotons un petit quelque chose tiré de notre boîte avant de quitter l’hôtel mais nous n’avons pas faim à cette heure-ci. Un café vite avalé et nous partons prendre notre premier ferry de la journée.



Nous quittons Bodo :



Contre-jour sur la mer :



Le ciel est menaçant :



Lofoten_Vesteralen

Le ferry met 3 h 30 pour traverser le Vestfjorden nous menant aux îles Lofoten. Et pourtant il n'y a que 53 km. Au début tout va bien, nous sommes sur le pont pour regarder le paysage. Mais, très vite, dès que nous sommes en haute mer, ça se gâte. Nous commençons à être malades les uns après les autres, ça vomit de tous les côtés. Les marins nous portent des sacs parce qu’il n’y a pas assez de toilettes pour tout le monde. Ils auraient pu y penser avant ! Ca secoue beaucoup ! Par les hublots, nous voyons le ferry monter et descendre à l’assaut des vagues. Nous craignons qu’il ne chavire.

Pendant ce temps, notre guide, Nadine et le chauffeur du bus dorment tranquillement allongés dans un salon qu’ils se sont bien gardés de nous signaler !!! C’est moi qui les découvre après les avoir longtemps cherchés.

Pour ma part, je vomis deux fois et, ensuite, je me traîne une grosse migraine pendant de longues heures.

Nous débarquons à Reine. Il pleut et même plus que ça puisque c’est carrément de la neige fondue … Dommage pour les photos ! Le village est joli, belle harmonie avec la mer et la montagne.









Plantées au large de la côte la plus septentrionale de la Norvège, les Lofoten sont situées bien au-delà du cercle polaire et forment un chapelet d’îles d’une longueur totale de 120 km séparé du continent par les sombres profondeurs du Vestfjord. Avec un climat considéré comme tempéré grâce à la proximité du Gulfstream, le thermomètre oscille autour de zéro ou juste au dessus en hiver. Les rochers erratiques remontant à trois milliards d’années nous rappellent que les pics et flancs escarpés des montagnes que l’on admirent se sont formés à l’ère glacière.

Les hommes du néolithique se sont d’ailleurs installés après la dernière glaciation sur ces îles. On a notamment retrouvé les vestiges d’établissements de la prospère époque viking.


Vers 1100, les Lofoten furent colonisées par des pêcheurs, et la morue demeura la principale source de revenus jusqu’à une période récente.

En hiver, la pêche à la morue à la chair ferme et blanche représente tout un symbole. Mais on n’oubliera pas non plus celle au hareng. Elle restent toutes deux des éléments indispensable à la vie sociale de cette contrée. Par ailleurs, on y élève le saumon, on y trouve aussi l’aiglefin, le colin, le loup, le flétan et la sole.

La pêche hivernale dite au « Skrei » est l’une des pêches saisonnières les plus importantes du monde. De la mi-février à la fin du mois d’avril, les morues de l’Arctique remontent par millions des vastes et riches régions de la mer de Barents pour rejoindre leur milieu de ponte situé non loin des îles Lofoten.

Des pêcheurs venant de toute la côte continentale norvégienne prennent part à l’événement.
Durant des décennies, ces derniers dormaient sur leurs bateaux. Puis, ils bâtirent des huttes reposant partiellement sur le rivage et se prolongeant par des pilotis au dessus de l’eau, ce que l’on nomme : les « rorbuer ». Selon la légende, le roi Øystein en 1120 encouragea leur construction.
A l‘époque, un pigment rouge importé d’Angleterre et mélangé à l’huile de foie de morue colorait de rouge les maisons de villages entiers. Ces « rorbuer » sont aujourd’hui luxueux, bien équipés, très populaires et se louent.


Aux Lofoten, les oiseaux de mer sont évidemment omniprésents comme le guillemot, le cormoran, la mouette et le macareux. Il n’est pas rare de découvrir des rochers où nichent des colonies de 100 000 oiseaux. Au cœur des fertiles plaines de l’archipel pâturent des moutons et des agneaux dont la viande est très réputée pour sa qualité.

Nous nous offrons un chocolat chaud dans une boutique ce qui nous remet l’estomac en place.

Puis, quelques photos avant de reprendre la route. Le poisson sèche devant les rorbuer.

La morue sèche ... sous la pluie !



Les îles Lofoten sont toutes en longueur. Le trajet est long pour aller à l’autre bout. De Reine, début des îles Lofoten, jusqu’aux îles Vesteralen, il y a 269 km à parcourir. Sur les îles Lofoten et Vesteralen, il y a 24 000 habitants.

Les Lofoten se présentent comme une chaîne de pitons rocheux dressés vers le ciel et aiguisés comme des couperets. Cette rangée de montagnes plantées sur l’eau cache de vastes prairies insoupçonnées où paissent de gras moutons. Un peu plus loin, on découvre des plages au sable blanc et aux eaux vertes, émeraude, azur, turquoise …

Aux Lofoten comme aux Vesteralen, il pleut souvent. Les montagnes forment de véritables barrières provoquant d’inévitables précipitations. Le temps change soudainement, colorant les cieux de lumières étonnantes. Les îles possèdent la plus grande anomalie climatique du monde. Entendez par là un microclimat exceptionnel : en hiver, la température est en moyenne de 20 °C supérieure à celle qu’on trouve habituellement sous la même latitude. Lorsqu’il fait – 20 °C sur la côte, il fait zéro aux Lofoten. En été, par contre, c’est un peu frisquet !

Heureusement, le soleil revient et, toute la journée, nous aurons une alternance de pluie et de soleil.

Nous faisons une "pause technique" sur une plage fouettée par le vent. En Norvège, il y a des toilettes partout, on ne va pas faire ses besoins dans la nature. On peut même, dans les grandes villes, rentrer dans les hôtels 4 étoiles et demander où sont les toilettes, ça ne pose aucun problème. Il fait "ben frette", ça ne nous donne pas envie de nous baigner. D'ailleurs, il n'y a personne dans l'eau.



Le repas de midi se fait à Stamsund sur les îles Lofoten. Encore du poisson ! Beurk !

Le site est superbe. J’en profite pour faire quelques photos de rorbuer (un rorbu, des rorbuer !!!)



Peu avant l’an 900, les navires faisaient route pour les Lofoten pour participer à la campagne miraculeuse de pêche à la morue. Bateaux à rames et voiliers se mirent en route en grand nombre. Cela engendra un besoin d’hébergement pour les hommes. Au début du 11e siècle, on raconte que le Roi Oystein décida de faire construire des cabanes de pêcheurs (« rorbu » en norvégien).

Rorbu, d’où vient ce nom ? « Bu » signifie petite maison et a un lien avec le fait d’habiter, de vivre, donc une petite maison dans laquelle on vit mais elle peut être utilisée comme cabane à outils.
« Ror », veut dire ramer ou rames. On en déduit que les « rorbu » sont de petites maisons où habitaient les pêcheurs lorsqu’ils « ramaient à la pêche ».

Dans les années 60, plusieurs centaines de ses maisons étaient abandonnées ou inhabitées, certaines furent même détruites par les hommes ou les tempêtes.

Et, comme de nombreux de visiteurs souhaitaient loger dans les « rorbu », les propriétaires se sont décidés à les restaurer et les moderniser.
Aujourd’hui, ils sont pratiquement tous alimentés en eau courante et sont pourvues de toutes les commodités.
Devenues très populaires, comme lieu d’hébergement pour les touristes, on en compte 3 à 400 dont une centaine sont de construction récente et qui n’ont, bien sûr, jamais été utilisées pour les campagnes de pêche.


Séchoir à morue à Henningsvaer :



Henningsvaer : il s'agit d'un petit village de pêche très authentique à l'entrée duquel on peut voir de grandes constructions en bois où sèche le poisson : très typique ici. Le village est construit le long d'un petit port et longé d'une promenade en bois qui sert aussi de quai. On le surnomme « la Venise du Grand Nord ». Réputation justifiée, l’eau s’infiltre partout et le village en redouble de charme.





Ferry de Fiskebol jusqu’à Melbu.

Nous quittons les îles Lofoten :





Coucou ! c'est moi, à la proue du ferry !



Traversée des îles Vesteralen en bus. Les paysages sont plus doux et les habitants moins nombreux. Les îles Vesteralen vivent beaucoup de l’agriculture. La végétation, plus souriante qu’aux Lofoten, y fait l’objet de cultures intensives. La montagne est belle mais ne suscite pas le même coup de cœur qu’aux Lofoten.

Continuation vers Stokmarknes et ses maisons sur pilotis, Sortland et traversées ferries jusqu’à Harstad.

Journée trop dense. Nous aurions aimé passer au moins une nuit sur les îles Lofoten !!!

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