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Le petit monde de Coquelicot
25 janvier 2007

De l'espoir pour les fibromyalgiques ?

Paradoxalement, une maladie génétique rare rendant insensible à la douleur pourrait conduire à la mise au point de nouveaux analgésiques.

Panorama du Médecin, 18 décembre 2006

En étudiant le cas d’un enfant pakistanais atteint d’une maladie génétique rare le rendant totalement insensible à la douleur, une équipe de Cambridge* a ouvert une nouvelle piste dans le traitement de la douleur. Comme il ne ressentait pas la moindre douleur, ce garçon - mort en tombant d’un toit - gagnait sa vie en se plantant des lames de couteaux dans le corps et en marchant sur des braises ardentes. Les chercheurs ont eu l’idée d’étudier six autres enfants, issus de trois familles apparentées, n’ayant jamais éprouvé de douleur mais capables de distinguer le chaud du froid et d’avoir des sensations au toucher et à la pression. Ils ont alors découvert qu’une mutation d’un gène, le SNC 9A, commune aux sept enfants, était la cause de l’insensibilité à la douleur. Cette modification altère le fonctionnement d’un « canal sodique spécifique », appelé Nav 1.7 qui constitue une sorte d’interrupteur de cellules nerveuses situées à la périphérie du corps.

Normalement, ces neurones nociceptifs réagissent à la douleur en envoyant un signal transmis au cerveau via la moelle épinière. Quand le gène en question est muté, le cerveau ne reçoit pas le signal électrique d’alerte douloureuse. Le gène SNC 9A joue donc un rôle essentiel dans la perception de la douleur par l’intermédiaire du Nav 1.7 dont il commande la production. Selon la mutation, il amplifierait la sensation douloureuse ou, à l’inverse, la supprimerait. Dans le premier cas, c’est une maladie héréditaire, l’érythromélalgie. Le deuxième cas est représenté par ces familles pakistanaises. Selon les auteurs, l’existence de différentes formes du gène pourrait aussi expliquer les différences de perception de la douleur entre individus.

A suivre car la mise au point de nouveaux anti-douleurs pourrait découler de ces recherches.

*James Cox et Geoffrey Woods. Etude publiée dans la revue britannique « Nature » du 14/12/2006.

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