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Le petit monde de Coquelicot
4 février 2017

Angoissée !

Nous sommes le 4 février. Ma maman est décédée le 12 janvier, elle a été incinérée le 24 janvier. Elle voulait partir, elle en avait marre de cette vie, je devrais me sentir soulagée mais pas du tout. Je suis angoissée, très angoissée, je ne dormais plus, aussi j'ai dû aller voir mon médecin pour un petit traitement afin de passer ce cap douloureux. Xanax dans la journée et Lexomil le soir. Il me semble que ça va un tout petit peu mieux. Il me faudra encore du temps pour retrouver mon entrain et ma joie de vivre mais je pense que mon état actuel est normal et que ça ira de mieux en mieux.

Les images des 30 dernières heures me reviennent très souvent en mémoire. J'ai tellement pleuré aux urgences de la voir se tordre de douleur sans pouvoir rien faire pour elle. Ils ne lui donnaient que du paracétamol. Ensuite ils sont passés à l'Acupan et puis, finalement, après un scanner qui a montré un ulcère de l'estomac perforé et une péritonite, ils sont passés à la morphine. Je suis restée avec elle aux urgences de 22 h à 4 h du matin. Mon frère a ensuite pris le relais. A 5 h 30, ils lui ont finalement trouvé une place en chirurgie vasculaire. Je suis revenue à 10 h, jusqu'à 15 h 30.  Le matin, c'était horrible, comme elle voulait arracher sa perfusion, ils l'ont attachée. Je pleurais de la voir comme ça. L'après-midi, nous avons vu l'anesthésiste qui nous a dit qu'il ne pouvait pas l'opérer, qu'elle ne supporterait pas l'anesthésie. Ils l'ont mise sous perfusion d'antibiotiques et d'un produit pour essayer de cicatriser l'estomac. Ils devaient décider 48 heures après s'ils continuaient le traitement ou s'ils l'envoyaient en soins palliatifs. Mais elle n'est pas allée jusque là.

A 21 h 30 mon beau-frère m'a téléphoné pour me dire que l'état de ma maman se dégradait et qu'il valait mieux que je rejoigne ma soeur à l'hôpital. Elle était branchée à une machine qui affichait son taux de saturation en oxygène et ses pulsations cardiaques. Nous avons vu ces dernières baisser très vite. A 22 ou 23 pulsations minute, nous nous sommes affolées et avons appelé l'infirmière qui nous a dit : "regardez-la, elle, ne regardez pas la machine". Je pense qu'elle avait compris qu'elle allait nous quitter rapidement. Finalement, elle a débranché la machine.

Ca faisait déjà plusieurs heures qu'elle ne nous parlait plus, je pense qu'elle était inconsciente à cause de la morphine. Et tant mieux ! j'espère qu'elle ne s'est pas vue partir.

Quand elle pouvait parler, elle me disait dans un souffle de voix (il fallait que j'approche mon oreille de sa bouche) : "je suis fatiguée" et puis aussi "ça ne vient pas" (et je sais qu'elle me parlait de la mort). Elle me réclamait aussi à boire mais ils ne voulaient rien lui donner. C'était dur et douloureux pour moi de la voir aussi mal en point !

J'ai repris mes activités mais j'ai du mal, aussi bien à la gym qu'à la chorale. Je dois continuer à vivre. C'est ce qu'elle voudrait. Mais qu'est-ce qu'elle me manque ! j'envisage d'aller dans une réunion animée par un médium pour essayer de rentrer en contact avec elle, savoir si tout va bien, si elle est apaisée et heureuse, si elle a retrouvé son Lucien.

Personne ne peut apaiser mon chagrin. Seul le temps fera son oeuvre, il faut patienter.

 

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