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Le petit monde de Coquelicot
5 mars 2008

Kilimandjaro - Au delà des limites

Vendredi soir, j'avais enregistré l'émission "Kilimandjaro - au-delà des limites" :  l'ascension du Kilimandjaro par des handicapés moteurs et sensoriels (4000 m de dénivelé). Je craignais un peu le côté pathos et racoleur du truc.

Je me demandais comment ces déglingués allaient réussir à grimper le plus grand sommet d'Afrique, convoité chaque année par des milliers de randonneurs.
C'est une ascension difficile, parfois risquée. Six personnes sur dix échouent. Eric, 43 ans, Catherine, 44 ans, Guillain, 24 ans, Salima, 25 ans, Bastien, 29 ans, Jean-Michel, 49 ans, Sofia, 33 ans, Nicolas, 43 ans, Yolaine, 34 ans, et Sébastien, 25 ans, ont choisi de participer à cette aventure. Ils sont conscients qu'individuellement, ils ne pourraient pas réaliser cet exploit. Pour réussir, ils savent qu'ils doivent former une équipe solide. A 7000 km de chez eux, en Tanzanie, ils vont traverser ensemble la savane sur une centaine de kilomètres, pour gravir le plus haut sommet d'Afrique, encadrés par quatre guides et deux médecins.

Ces dix personnes-là vont devoir trouver des ressources au plus profond d'eux mêmes pour réussir leur rêve, ou pas.
Pas de cadeau, pas d'aménagement pour ceux qui sont déjà des cassés de la vie, marche ou renonce, marche, rampe, gémis ou pleure mais avance.
Pas de délais, pas de nounous, pas de compromis, l'expédition est la même que pour des valides, et il est vrai qu'on se sent bien plus à l'aise dans son canapé.

Force est de constater que les handicapés sont des gens commes les autres, avec leur putain de caractère de merde pour les plus forts, qui leur permet de ne pas craquer et de faire partie des 10% d'handicapés qui parviennent à se dépasser et à en faire bien plus que les valides. De constater aussi que parmi eux, il y a des caliméros, des qui se plaignent (comme Salima qui, la première, a jeté l'éponge), des qui ont mal et pleurent (Yolaine, Catherine, chapeau, les filles !), et que si l'entraide et la solidarité sont bien présentes (bravo à Sofia et Sébastien), souvent, c'est pas Disneyworld non plus, tout le monde il n'est pas beau, tout le monde il n'est pas gentil.

La dose d'égoïsme, de réalisme aussi, nécessaires pour prendre des décisions et penser à soi avant les autres (quand Eric décide de ne plus pousser Bastien), les sympathies ou agacements, c'est tout pareil que chez les "normaux", les valides comme eux, préfèrent dire.

Ces dix personnes-là, pendant les deux parties que dure ce documentaire nous font stresser, craindre, rire, pleurer aussi, de joie mais de tristesse aussi devant leur désespoir.

C'est beau, c'est bien filmé, les paysages sont absolument fabuleux, c'est intéressant, éducatif, pour ceux qui ne savent pas ce que représente vraiment un handicap, bienvenue dans le monde de ceux qui doivent faire avec
.

J'ai eu, aussi, la surprise de constater la présence de Yolaine que j'avais vue quelques jours auparavant dans un tout autre genre d'émission puisqu'il s'agit de "A la recherche de la nouvelle star", ce qui n'enlève rien à son mérite (d'autant plus qu'elle chante bien).

Ca m'a aussi fait réfléchir sur ma condition de "simple fibromyalgique". Avec de la volonté, on va loin. Car ils avaient mal, très mal, mais ils avançaient à la force du moral.

Pour ceux qui n'ont pas vu l'émission, elle est disponible jusqu'au 14 mars sur le lien suivant :

http://lachaine.tf1.fr/lachaine/kilimandjaro-limite/integrale/


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